samedi 30 juin 2012

78ème étape, Astrakhan - Lineynoye, 64 Km.




 
Après la journée de repos d’Astrakhan dans un bel hôtel, c’est une petite étape qui se présente à nous. Il fait beau, le départ est exceptionnellement tardif, 9H30, l’humeur de certaines personnes est nettement meilleure. Petite visite en ville et du Kremlin avant de prendre la route, cela tombe bien pour moi qui m’y suis paumé hier après-midi avec mon copain Yann et qui nous a valu une bonne marche d’au moins 12Km. Sur la route ensuite, on a eu le droit à plus de verdure dans ces zones marécageuses. Au village de Lineynoye, 2000 habitants, nous avons eu le droit à une petite réception avec des danses dans une ambiance fort sympathique. De notre coté, je veux dire du coté breton, nous avons fêté le dernier jour d’activité professionnelle de Jean-Michel, l’occasion de boire quelques verres de vodka-orange qui m’ont rappelé un peu ma jeunesse. Au repas, l’ambiance était excellente.

jeudi 28 juin 2012

77ème étape, Ganyshkino - Astrakhan, 133 Km.






Aujourd’hui, dernière étape sur le sol Kazakh, ouf ! La frontière se présente au bout de 45Km environ. Nous franchirons les quatre contrôles successifs en quatre heures à peu près, ce qui parait long bien évidemment mais qui s’explique par l’importance de notre groupe. Fini les Tengués du Kazakhstan, vive les Roubles de la Russie. Enfin, presque puisque nous n’en avions pas encore, ce qui m’obligea avec mon copain Pierre, à faire « la manche » auprès d’un automobiliste russe pour pouvoir nous acheter une bouteille de Coca-cola, nous étions sous la chaleur depuis un bon moment… Le pique-nique fût donc tardif, le redémarrage aussi et la route à faire encore longue d’autant plus que le vent était de la partie et comme par hasard, dans le mauvais sens… Le passage sur un bras de rivière, peut-être La Volga, fût épique. Le pont était un pont de barges métalliques, relativement dangereux pour les cyclos que nous sommes. Plusieurs chutes, sans trop de gravité heureusement, étaient à déplorer une fois arrivés sur l’autre rive. L’arrivée à l’hôtel d’Astrakhan fût tardive, après un grand tour de 20Km dans la ville qui semble intéressante. Déjà 20H, ancienne heure, 19H heure russe, et oui, il n’y a plus que 2 heures de décalage avec la France, on se rapproche…

mercredi 27 juin 2012

76ème étape, Aqqistaw - Ganyshkino, 170 Km.



Cette longue étape de steppe pouvait être pénible, elle l’a bien été… Et pourtant, ce matin, cela avait bien démarré puisque le vent était ¾ favorable. Au pique nique, j’avais 30 Km/h de moyenne, ce qui est beaucoup pour nos montures. Au regroupement, avant de manger, nous avons la possibilité pour ceux qui le souhaite de prendre un bain dans la mer Caspienne, moyennant un détour de 10 Km de piste. J’ai opté comme la moitié du groupe pour cette proposition, je ne sais si une telle occasion se représentera… La baignade se transformera pour moi et la plupart des cyclos par un bain de pieds, la profondeur est toujours peu importante à 500m du rivage. Mais cela restera un bon souvenir, entre autres, un baigneur nudiste s’étant fait piquer son cuissard se trouva fort dépourvu… C’est ensuite que cela s’est gâté car le vent a tourné et on a donc fait 70 Km contre les éléments et sous la chaleur si bien que nous sommes tous rentrés épuisés.

mardi 26 juin 2012

75ème étape, Atiraw – Aqqistaw (N 47° 13’ ; E 51° 00’), 94 Km.



Ce matin, avant de reprendre notre route vers l’ouest, nous revenons sur nos pas pour emprunter le pont qui enjambe l’Oural dans la ville d’Atiraw, marqué de part et d’autre part par deux kiosques, l’un Asie et l’autre Europe. La photo souvenir est presque obligatoire pour tous. Nous laissons donc ensuite derrière nous l’Asie et près de trois mois d’expédition pour retrouver une fois de plus cette chère steppe dont on commence à en avoir plus que marre… De plus, aujourd’hui, la chaleur semble revenir et pour moi, ce n’est donc pas top… De plus le vent est défavorable, tout le monde ou presque traîne sa « misère ». Heureusement, quelques chameaux, chevaux ou autres animaux et parfois quelques épiceries « bistrots » viennent agrémenter nos grands moments de lassitude. Notre arrivée au lycée pour l’heure du pique-nique et pour le terme de l’étape, nous permettra de profiter à notre guise de l’après-midi. Je peux vous assurer que c’est quelque chose de très appréciée surtout dans la perspective de la longue étape de demain…

lundi 25 juin 2012

74ème étape, Maqat Dossor - Atiraw, 103 Km.

Aujourd’hui, pour changer, on nous a promis qu’il n’y aurait pas de piste. Il faut l’avouer, nous n’en voulons plus… De fait, c’est un vrai billard auquel nous avons  droit et tout le monde a envie d’en profiter d’autant plus que le vent nous pousse un peu. Une petite partie de manivelle pour se faire plaisir, cela fait du bien car question paysage, c’est toujours la morne steppe. Malheureusement, la police nous stoppe dans notre élan et après quelques palabres cocasses, nous leurs forçons un peu la main pour poursuivre. Pique-nique rapide pour arriver de bonne heure à Atiraw et profiter de l’après-midi, dans un hôtel qui ressemble plus à une auberge de jeunesse. Nous sommes dix dans ma chambrée, les couples sont en général mieux lotis. A noter que c’est une étape importante dans notre périple, nous avons franchi l’Oural, frontière entre l’Asie et l’Europe. Nous voici donc, en partie, revenus…


dimanche 24 juin 2012

73ème étape, Muqir – Maqat Dossor, 138 Km.


Ce matin, tout le monde est fourbu, les conversations tournent autour des différents maux que l’on a tous, le mal aux fesses pour n’en citer qu’un mais on parle aussi de l’étape à venir qui doit être une copie conforme de la veille. Et effectivement, de ce coté là, on ne nous a pas menti. La route, ou plutôt la piste, est un véritable chantier qui date d’au moins 2008 d’après nos anciens combattants du Paris-Pékin. J’ai fait quelques photos par obligation car je suis le photographe du jour et que je me vois mal revenir bredouille mais c’est toujours le même paysage, la steppe et son immensité impressionnante. Bref, le menu du jour était déjà copieux, mais il y a eu un supplément… A midi, l’hébergement du soir nous faisait faux bond, et en gros, 30 Km s’ajoutaient si on voulait dormir dans du dur, dans un  lycée… Forcément, on les a faits, mais ça râlait un peu… L’accueil réalisé au pied levé a été excellent, on a bien mangé, bien dormi…



jeudi 21 juin 2012

71ème étape, Karaulkeldy (N 48° 43’ ; E 55° 53’) – Bayghanin, 2,5 Km.

 

Après une journée de repos à Quizilorda sous la chaleur mais au frais dans nos chambres d’hôtel, nous avons pris le train jeudi en début d’après-midi pour un long transfert vers le nord ouest, à travers la steppe. L’ambiance dans le train est excellente, nous avons fait, nous aussi, notre fête de la musique en épuisant le répertoire de Pascal, aidés en cela par quelques verres de vodka. Les près de 20H de train se sont passées relativement rapidement, nous avons tutoyés l’espace d’un instant la base de lancement de fusées russes de Baïkonour et la mer d’Aral ou du moins ce qu’il en reste malheureusement, la petite mer d’Aral. A notre arrivée en début de matinée à la petite gare de Karaulkeldy,  le semi remorque transportant nos vélos était bien là ainsi que la logistique du PPL 2012. Ils avaient fait, eux, le trajet par la route ou plutôt principalement la piste, l’état de nos sacs ainsi que de nos vélos en attestait... Les 15 Km prévus se sont transformés en 2,5 Km pour rejoindre le centre sportif du coin qui, d’après les photos et affiches placardées, a formé plusieurs champions olympiques de boxe ou de lutte. Au final, la journée sera consacrée à la mécanique pour réparer les dégâts du voyage mais aussi à la sieste malgré le peu d’efforts fournis aujourd’hui. 


mardi 19 juin 2012

70ème étape, Shiyeli (N 44° 12’ ; E 66° 44’) – Qizilorda (N 44° 51’ ; E 65° 30’), 126 Km.

Quand nous quittons ce matin à 7H le centre de vacances, il fait déjà chaud, environ 26°C, ce qui correspond à peu près, pour nous bretons, à des températures de juillet en plein cagnard, c’est du moins ce que prétendent certaines mauvaises langues du PPL 2012 originaires du sud de la France, ceux avec l’accent si vous voyez ce que je veux dire… Ensuite, c’est l’habituelle journée de ces derniers temps, route dégradée qui nous secoue, autoroute en travaux, steppe des deux cotés de la route, arrêts aux points d’eau de l’organisation, heureusement qu’il y a cela sinon je ne sais pas comment on ferait, pause pique-nique aménagée selon nos envies mais regroupement général à l’entrée de la ville que les premiers choisissent à l’ombre et c’est souvent une station service comme aujourd’hui car on peut se désaltérer, c’est devenu notre préoccupation première. Pour vous donner une petite idée, à la pause de midi, certains compteurs affichent près de 60°C, en plein soleil certes, ce qui donne un bon 40°C à l’ombre, nous sommes dans un des endroits les plus chauds de la région. Sur le vélo, il y avait tout de même un peu d’air, mais certains organismes souffrent plus que d’autres, les visages sont marqués en fin d’étape. Au regroupement, nous sommes accueillis par les autorités de la ville de Qizilorda (Kyzyl Orda) et de jeunes cyclistes drivés par un ancien pro de chez Astana, Kuspeshov Bilik, moment d’échanges et parfois tout simplement d’échanges de bidons au grand plaisir de ces jeunes pousses en herbe. Arrivés à l’hôtel, la journée n’est pas pour autant finie pour tous, nous sommes une dizaine à charger les vélos pendant près de 2H, sous la chaleur, dans un semi remorque pour un transfert de 1100 Km vers le nord ouest, tout près de Bayghanin et du 48ème parallèle. Pour nous, participants, demain mercredi, c’est repos et jeudi c’est le voyage en train. Nous reprendrons donc nos vélos, si on les retrouve entiers après leurs déplacements sur des pistes cahoteuses, le vendredi pour une toute petite étape de 15 Km de la gare à Bayghanin.

lundi 18 juin 2012

69ème étape, Jangaqorghan - Shiyeli, 66 Km.


Ce matin, les participants étaient peu loquaces au petit déjeuner, certains sommeillaient encore devant leur tasse de thé. Il est vrai que le sommeil n’est pas aussi récupérateur que d’habitude, il fait tellement chaud la nuit… Petite étape au programme et comme ces derniers jours, tout le monde est pressé d’en terminer avant que la chaleur ne nous assomme tous. De plus, le paysage de steppe n’engage pas à musarder comme celui de montagne. Nous profiterons donc ainsi de l’après-midi au centre de vacances de Shiyeli, la sieste étant au programme de la grande majorité de la troupe alors que le thermomètre affiche déjà 40°C à l’ombre…


dimanche 17 juin 2012

Chronique pour le journal du Pékin-Paris-Londres



Bon, et bien voilà, aujourd’hui, je suis de chronique, c’est une première pour moi qui m’étais spécialisé dans les interviews. Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter ? De plus, l’étape annoncée bien qu’assez longue, 130 Km, est une étape de steppe, bien loin des dernières étapes de montagne où nos yeux pétillaient à chaque virage. Autre aspect non négligeable pour le chroniqueur que je suis devenu, il va faire chaud, voire très chaud et en de pareille circonstance, j’ai tendance à baisser la tête sous le poids des degrés Celsius et encore plus des degrés Fahrenheit et au final, à ne rien voir…
Le mieux, ou la simplicité pour moi, est peut-être de commencer par le commencement.
Lever 5H30 pour ma chambrée, c’est raisonnable d’autant plus que nous devons rejoindre l’autre hôtel un quart d’heure avant le départ fixé à 7H. Parfois, certains se lèvent beaucoup plus tôt de peur sans doute d’être en retard et de finir de force dans le camion comme cela avait été dit à St Pourçain, je vous avoue que c’était ma plus grande crainte avant d’attaquer le PPL 2012. Le petit déjeuner est correct même si les tartines sont trop fines, par contre, la confiture de cerises est excellente.
La surprise ce matin vient du fait que la police locale est déjà présente et doit nous escorter au point de rendez-vous. Je pense qu’elle est plus là pour nous protéger car globalement, ça roule vite par ici. Patrick Lesaux, qui est « de camion », c'est-à-dire que c’est son tour avec quelques camarades de charger les sacs dans le véhicule, anticipe le départ pour remplir sa tâche mais est ramené illico presto par la patrouille sous nos regards rieurs. Une fois le transfert effectué selon les règles, nous avons le droit à l’habituel briefing de Michel Cabart. Informations, consignes diverses et surtout de sécurité, ce matin, c’est « Buvez », il n’a pas précisé quoi, certains ne se feront pas prier mais d’autres s’essaieront à de la soupe, boisson miraculeuse parfois par grande chaleur.
Le départ se fait ensuite sur des « Go, go, go… » de la police et plus particulièrement d’un jeune policier dynamique qui a du servir auparavant dans un régiment militaire d’élite de combat. S’il n’y avait que cela, non, leurs voitures roulent sirènes hurlantes à nous donner des maux de tête et qui très vite nous agacent prodigieusement. J’ai l’impression qu’ils sont pressés de se débarrasser de notre troupe et de la refiler à la circonscription voisine pour prendre ensuite l’apéro tranquillement. Les voitures de nos hommes en uniformes ne sont pas toutes récentes et la Lada X 228 KG fume bleu comme notre Daily qui a rendu l’âme il y a deux jours. La deuxième Lada X 274 KP semble en meilleur état et la troisième, dont je n’ai pas retenu la marque est nettement mieux, normal, c’est celle du chef. La route est en travaux par endroits et nous nous faisons encore une fois, trimbaler sérieusement. Tiens, un avion sur un toit, bizarre mais c’est à noter des fois que je serai à court d’imagination ce soir. Et plus loin, un camion de paille qui a versé, je l’indique car le photographe du jour l’a pris et comme on doit mener notre travail de concert, et oui, c’est du sérieux à la rédaction du journal… En fin de compte, la journée va peut-être être riche… Une nuée d’oiseaux piaille dans ce bosquet mais leur bruit est à peine perceptible à cause des sirènes de nos protecteurs locaux. D’ailleurs leur méthode pour nous faire place nette est digne de la célèbre série Starsky et Hutch, ils visent littéralement les voitures venant en face quitte à les mettre au fossé…
Mais globalement, la préoccupation première des participants aujourd’hui, est d’éviter de rouler sous la canicule, ce matin il faisait déjà 24°C, et donc de ne pas trop traîner. La police veut imposer plusieurs pauses regroupement et donc d’attente, ce n’est pas ce que nous souhaitons et d’ailleurs pas ce qui a été convenu ce matin… Roland Diot, en fin stratège, réussira à imposer son idée de la chose.
De la steppe à gauche, de la steppe à droite et de moins en mois de verdure, on a le sentiment de se diriger vers le désert, un cheminement déjà connu en Chine. Quelques chameaux, quelques troupeaux de vaches pour nos photographes et aussi, j’allais l’oublier, deux petites bestioles qui traversent la route, j’apprendrais plus tard que ce sont des chiens de prairie mais ils sont tellement vifs que nos photographes en sont resté pantois et donc bredouilles. Plus loin, les vaches et les ânes côtoient les gros engins du chantier de la route, les ouvriers s’empressant eux, de nous photographier à notre passage.
Le pique-nique est vite avalé et nous repartons en petit groupe, selon nos envies et les directives de ce matin, tout cela pour gérer la chaleur à sa convenance. Dans l’après-midi, certains compteurs afficheront 45°C… L’attente regroupement à la station service est un peu longue pour les premiers, forcément, mais il y a de l’ombre et même un bar, il fallait le dénicher, avec de la bière à pression qui fera recette. Cet endroit restera dans la mémoire de tous les participants car ce fut l’occasion de fêter le 7200ème kilomètre, soit déjà la moitié du parcours de l’expédition. Eh oui, je crois que pour l’ensemble des participants, le temps passe vite sur le PPL 2012, peut-être trop vite… En tous cas, l’instant était une fois de plus très convivial et malgré les petits accros inévitables sur un tel évènement, on ressent des liens très forts au sein du groupe. Les photos pour marquer ce passage seront nombreuses devant les banderoles fabriquées à la hâte pour l’occasion. Un moment fort et très sympathique arrosé à la sangria.
Mais l’étape n’est pas finie, quelques kilomètres encore pour rejoindre l’école où nous seront hébergés pour la nuit. Banderole de bienvenue à l’entrée, l’accueil est, une nouvelle fois, chaleureux et on n’échappe pas à la traditionnelle cérémonie du partage du pain et du sel et en retour, nous posons pour la photo souvenir du groupe avant les fanions, le ballon et la plaquette que le chef d’expédition offre à l’autorité locale.
Là, se termine la journée d’un participant du PPL 2012 croyez-vous. Que nenni ! Maintenant, il faut trouver son lit, certains sont très rapides pour cela, prendre sa douche, prendre sa bière, faire sa lessive, faire son petit compte rendu personnel et pour l’intervieweur, faire son interview, les photographes, faire leur sélection et au chroniqueur que je suis aujourd’hui, faire sa chronique…
Ainsi, avant le diner, le corps expéditionnaire est décimé, affalé sur les lits, les bras en croix. C’est une étape qui va laisser des traces diraient les meilleurs commentateurs sportifs.



samedi 16 juin 2012

67ème étape, Tortkol - Turkistan, 73 Km.

Ce matin, je me lève avec la satisfaction d’avoir passé une bonne nuit, ce n’était pas gagné d’avance car au coucher, il faisait extrêmement chaud, la fraîcheur est venue petit à petit par la suite. Comme souvent, l’école s’est mise en quatre pour nous accueillir, à Tortkol, notre intendance a pu utiliser la cuisine et la salle de réfectoire, ce qui limite sérieusement pour nous les manipulations de matériels et nous permet de gagner du temps le matin et donc un peu de sommeil. Au moment du départ, 7H30, la température est agréable mais elle ne cessera d’augmenter comme ces derniers jours. Heureusement, l’étape est courte et l’objectif de tous est d’arriver de bonne heure à l’hôtel pour se reposer car il faut l’avouer, il n’y a pas grand-chose à voir. Seule la route et la police nous ralentiront, la première est en travaux mais nous secoue moins que celle de hier. La deuxième souhaite nous voir rouler groupés et nous oblige à des arrêts où nous ouvre la route à faible allure. Ça grogne un peu, nous pique-niquerons néanmoins devant l’hôtel à l’ombre des arbres et après un peu d’attente, chacun pourra profiter de l’après-midi à sa convenance.

vendredi 15 juin 2012

66ème étape, Shimkent - Tortkol, 104 Km.

Aujourd’hui, on reprend la route après un jour de repos à Shimkent, deuxième ville du pays. On repart pour cinq jours à travers la steppe du sud du Kazakhstan pour contourner, avec un itinéraire B, l’Ouzbékistan pour lequel nous n’avons malheureusement pas eu les visas. Nous aurons ensuite une nouvelle journée de repos à Qizilorda le 20 juin et un transfert en train le lendemain vers Baghanin pour reprendre une série de six étapes qui nous mènera vers Astrakhan en Russie où nous aurons de nouveau deux jours de repos bien mérité, je pense et où aussi, nous retrouverons le parcours initial le 30 juin. Tout cela pour vous dire, qu’il n’y a pas eu beaucoup de choses intéressantes sur le parcours du jour, route plate et dégradée, beaucoup de vent et le soleil qui tape trop fort à mon goût, les ingrédients promis pour les prochains jours… Si, on a goûté le lait de chamelle et on a passé la barre de la moitié de la distance théorique prévue à l’origine, soit 7050 Km. Autant dire que l’on est presque arrivés…

mercredi 13 juin 2012

65ème étape, Risquilov - Shimkent, 95 Km.

Le diner et le petit déjeuner dans ce qui pourrait s’apparenter à des chambres d’hôtes, en petits comités, a été apprécié de tous et a constitué des moments d’échanges plus conviviaux. De plus, on a bien mangé, peut-être même trop et on serait bien resté là pour la journée de repos. Le ciel est menaçant et le vent déjà bien présent. Très vite, la pluie fait son apparition et on se croirait presque en Bretagne, un mois d’octobre, l’idéal pour moi qui n’aime pas la chaleur mais c’est de courte durée car le soleil tape fort au moment du pique-nique. Même si on n’est pas très loin de Shimkent que tout le monde a hâte de retrouver pour se reposer un peu mais surtout pour mettre de l’ordre dans ses affaires et faire un brin de toilette et ne plus avoir l’impression de sentir le fauve, les différentes formalités de l’arrivée en ville en convoi plus la gestion du groupe au niveau de l’hôtel font qu’à 18H nous ne sommes toujours pas dans notre chambre et cela use un peu le groupe. On s’occupe donc chacun à sa manière après avoir pris la bière de récupération. Certains somnolent et donc récupèrent déjà malgré le bruit ambiant du hall d’hôtel et d’autres comme moi sont déjà sur leur micro et prennent de l’avance sur ce qu’ils ont l’habitude de faire en soirée. On en regretterait presque les bivouacs…

mardi 12 juin 2012

64ème étape, Taraz - Risquilov, 101 Km.

Aujourd’hui, Jean-Michel fête ses 60 ans et pour l’occasion, tout le département d’Ille et Vilaine est serre-file soit pas moins de 8 personnes, record battu après les filles qui fêtaient il y a quelques jours l’anniversaire de Kiki. Une bien belle journée passée à l’arrière, où on a même chanté, faisant à l’occasion fuir vers l’avant les retardataires habituels… Le vent était présent, la pluie a également fait son apparition pour quelques minutes à la fin du pique-nique, conséquence d’après les mauvaises langues du peloton du PPL 2012 de nos chants régionaux, bref, une vraie journée de bretons. Cela restera pour Jean-Michel un excellent souvenir, lui qui prendra officiellement sa retraite pendant l’expédition, mais aussi un excellent souvenir pour nous tous. Autrement, on a roulé sur une quatre voies en béton, pas le top avant de quitter la route principale et de partir un peu en campagne et au pied de la montagne dans cet endroit en bordure d’un grand parc national qui attire les touristes. Ce soir, c’est l’équivalent de chambre d’hôte, le groupe est reparti en cinq endroits, l’occasion d’être en plus petit comité et de souffler un peu plus.

lundi 11 juin 2012

Au revoir le Kirghizistan, aujourd'hui nous arrivons au Kazakhstan : 
Heure de Astana (Capitale) +4H  par rapport à Paris et -2H par rapport à Pékin. 
Cliquer sur la carte pour l'agrandir 


Le Kazakhstan: Lire la suite...

63ème étape, Talas – Taraz (Kazakhstan), 116 Km.

Aujourd’hui, c’est passage de frontière, nous quittons donc à regret le Kirghizistan. Je suis photographe durant la journée pour le journal du PPL 2012. Je ferai donc de nombreux arrêts mais le premier est pour Patrick qui a crevé. Ce qui est le plus étonnant, c’est le premier élément qu’il extrait de sa sacoche, pas une chambre à air mais une petite bouteille de vodka… Les arrêts sont aussi des moments propices à des rencontres, les enfants, qui sont en grandes vacances, sont nombreux au bord de la route et de façon générale, les Kirghizes sont vraiment d’une grande gentillesse et d’une grande courtoisie. Juste avant la frontière, un chien nous coure après, tentant comme de nombreux de ses congénères, de mordre le dernier du groupe. D’habitude, une accélération suffit mais là, Marie-Paule chutera assez lourdement avec heureusement plus de peur que de mal. Le passage de la frontière n’est qu’une formalité comparé à celui vécu en Chine. L’accueil, tant à la douane qu’à la ville de Taraz est chaleureux avec des petites cérémonies de partage de pain, on ressent néanmoins déjà une ville plus « européenne » et plus riche. Ce soir, nous logerons dans un centre de préparation pour sportifs de haut niveau, l’idéal pour nous…

 

dimanche 10 juin 2012

62ème étape, Gorges de Tchichkan - Talas, 125 Km.

La fin de la montée du col entamé hier est au menu ce matin, pas moins de 35 Km pour atteindre près de 3300m. Une pause bidon plus photos se transforme en un moment de rencontre avec trois jeunes Kirghizes et l’échange effectué en anglais est très fraternel. Le lait de jument est un peu spécial mais ne se refuse pas, le fromage plutôt bon. Il faut malgré tout repartir, le sommet est encore très loin. La fin du col est difficile même avec le vent dans le dos, il fait très frais là haut, le pique-nique se fera judicieusement plus bas dans la descente, à l’abri des camions. Trop de temps d’attente, le temps change vite surtout à cette altitude, nous grimperons le deuxième col sous la pluie, puis sous le grésil et la grêle, et encore sous la neige pour finir. Là haut, à plus de 3300m, il fait -3°C mais le plus compliqué sera la descente sur une route un peu enneigée. Mes freins, comme plusieurs de mes camarades, sont rapidement devenus in opérationnels, nous obligeant à effectuer quelques kilomètres à pied après quelques frayeurs et avant de refaire nos freins avec des mains redevenues actives. Une bonne partie de la troupe finira l’étape dans un bétaillère, moins de kilomètres effectués mais que de souvenirs pour plus tard… A l’arrivée vers 20H, ce sera repas et dodo directement…

 

samedi 9 juin 2012

61ème étape, Réserve d’eau de Toktogoul – Gorges de Tchichkan, 105 Km.

La nuit a été trop courte pour moi, eh oui, les connexions 3G sont très lentes et la mise à jour du blog a été plus longue que prévue… La vue autour du lac est toujours magnifique, la température déjà agréable. Le tour du lac sera usant car les routes empruntées sont de véritables montagnes russes et de plus, les arrêts photos sont permanents tellement la lumière est belle à cette heure matinale. Je me retrouve donc rapidement, avec mes camarades de la pellicule, à l’arrière du peloton du PPL 2012 avec les serre-files qui sont de bonne composition, l’occasion également d’évoquer certains souvenirs à propos des fenaisons que les paysans du coin réalisent. Le pique nique se fait à la sortie de Toktogoul, village qui se présente en longueur sur la route de la capitale Bishkek, à l’ombre de grands arbres et au bord de l’eau, tant mieux car il fait très chaud. La suite de l’étape du jour s’effectue dans les gorges de la rivière Tchichkan, l’eau est omniprésente, c’est une constante au Kirghizistan. Belle montée pendant laquelle je ne cesse de penser au bain que je vais pouvoir prendre dans la rivière à l’arrivée, malheureusement, l’orage m’en passera l’envie un peu plus tard. L’hébergement du soir est sympathique, reparti en plusieurs endroits, le notre étant plus haut en pleine montagne, bien à l’écart de la route et des bruits. Seul le ruisseau nous bercera pour une nuit toujours trop courte mais en partie réparatrice.

 

vendredi 8 juin 2012

60ème étape, Tach Koumir – Réserve d’eau de Toktogoul, 126 Km.

 
Compte tenu de la longueur et de la difficulté des étapes à venir mais aussi de la chaleur des derniers jours, le staff du PPL 2012 a décidé un changement d’horaire que je juge opportun mais qui fait grincer des dents, une partie du groupe… Petit déjeuner 5H, départ 6H30. Le problème, c’est que certains sont debout dès 4H… Cela me rappelle certains souvenirs en d’autres lieux…  Dès le départ, il fait déjà bon mais c’est très agréable, le plus dur aura été de se lever mais quelques uns n’en démordent pas, ils râlent encore. Une fois de plus, le cheminement de la journée est magnifique, nous longerons des retenues d’eau et avec la lumière matinale, les paysages seront riches en couleurs. Au niveau vélo, nous jouons sans cesse du dérailleur, c’est un véritable toboggan mais on monte petit à petit tout de même, la police se montre plus clémente mais les quatre tunnels se traversent tout de même groupé. La dernière montée de la journée est plus raide et nous essuyons en plus un orage que j’apprécie pour ma part car la température descend un peu. Ce soir, c’est bivouac amélioré pour quelques uns d’entre nous, car nous sommes en « cottage » au bord d’un beau lac. Le cadre plus le vent me donneront le regret de ne pas avoir ma planche à voile avec moi, je me contenterai d’un bain qui fera office d’une bonne toilette. Nous aurons le droit en plus à un bel arc en ciel puis à un magnifique coucher de soleil en prime, cela valait le coup de faire des efforts aujourd’hui...



jeudi 7 juin 2012

59ème étape, Djalalabat - Tach Koumir, 103 Km.


La journée à été difficile pour moi, je n’avais pas beaucoup de force, heureusement, le profil n’était pas trop dur, mais la chaleur bien présente dès le matin. Je me suis donc astreint à bien m’arroser régulièrement la tête, l’eau ne manque pas. Nous sommes escortés depuis Osh par la police qui nous oblige à des regroupements fréquents car il souhaite voir un peloton compact,  ce qui n’est pas aisé. Nous avons aussi la surprise de voir depuis deux jours des véhicules de chez nous, véhicules qui ont souvent une deuxième vie ici en Kirghizie. L’arrivée en milieu d’après-midi nous permettra de faire lessive, douche et diverses choses, pour remettre un peu d’ordre, nous en avons grand besoin.
 



mercredi 6 juin 2012

58ème étape, Osh - Djalalabat, 115 Km.



Après notre journée de repos qui n’en fût pas une à cause des intempéries et des conditions de bivouac plus une belle soirée anniversaire du mois de juin organisée par Marc et qui a montré les liens forts qui existaient au niveau du groupe, on reprend donc la route. Je suis serre file, cela tombe bien car je suis un peu dérangé, comme beaucoup, cela est du je pense au changement d’alimentation, nos organismes doivent s’adapter de nouveau. Deux arrêts au niveau d’une église orthodoxe puis d’un minaret nous montrent une nouvelle fois la chaleur de la population avec à chaque fois la cérémonie du pain partagé. L’après- midi, j’attraperai un coup de chaud qui me mit dans un sale état le soir, j’ai ainsi shunté le repas et dormi, dormi, dormi.



lundi 4 juin 2012

57ème étape, Gulcha - Osh, 87 Km.





Au cours de cette journée magnifique, une de plus, j’ai pensé fortement à mon fils ainé Manuel, et oui, aujourd’hui, c’était son anniversaire, 25 printemps déjà… Bon anniversaire fiston et profite de la vie. Encore une fois, ce matin, on monte un col à froid dans un cadre verdoyant. Nous devons nous arrêter pour laisser passer un convoi militaire de la force d’alliance Chino-Kirghize. Lors de la longue descente qui nous amène à Osh où nous aurons un jour de repos, nous voyons beaucoup de yourtes et beaucoup de chevaux. La chaleur promise est bien présente sur la ville, d’ailleurs, nous aurons le droit à un orage qui m’obligera une fois de plus à déménager pendant la nuit…

dimanche 3 juin 2012

56ème étape, Sary Tash - Gulcha, 107 Km.



  Aujourd’hui encore, un départ à contre cœur car les personnalités locales sont très attachantes. Les deux cols à gravir se font à froid et en haut du deuxième, le temps se gâte et on a même le droit à des flocons de neige. Heureusement, même si la descente est d’abord en piste, cela s’améliore et nous avons le droit à un cadre très verdoyant, ce qui fait plaisir. Les enfants des petits villages traversés sont très enthousiastes mais parfois dangereux car ils s’approchent trop de nos trajectoires, certains nous jettent même des cailloux. Le soir, nous avons le droit à notre premier repas Kirghize, à la satisfaction de tous car nous retrouvons un peu de nos habitudes, adieu baguettes et plateau tournant. En soirée, nous avons également gouté au plaisir des bains russes, cela nous a fait beaucoup de bien.

samedi 2 juin 2012

55ème étape, Noura (Kirghizistan) – Sary Tash, 67 Km.

Voilà, on nous avait promis beaucoup de changements, c’est effectif. Au réveil, au moment d’aller faire leur petit pipi matinal, beaucoup sont revenus prendre leur appareil photo, le paysage était magnifique, ce n’était plus le désert… Avant de quitter le village et l’école qui nous ont accueillis pour la nuit, il y a eu beaucoup d’émotion pour tous lors des échanges de remerciements entre Michel Cabart, le chef d’expédition et les personnalités locales. Le village de Noura a en effet subi un tremblement de terre le 5 octobre 2008 et a été reconstruit depuis. Les habitants sont toujours alimentés en eau par des citernes, tout ceci doit relativiser nos petits soucis quotidiens… Ensuite, toute la journée s’est passée dans un cadre grandiose, féérique, proche d’une chaine de montagne superbement enneigée, qui fait partie du Pamir. Pour ma part, j’ai lambiné au maximum, profitant de ce moment fabuleux pour faire de multiples photos. Un passage de col à environ 3700 mètres environ tout de même et cette entrée au Kirghizistan restera un moment fort de l’expédition pour beaucoup d’entre nous.

vendredi 1 juin 2012

Au revoir la Chine, nous arrivons au Kirghizistan : 
Heure de Bishkek (Capitale) +4H  par rapport à Paris et -2H par rapport à Pékin. 
Cliquer sur la carte pour l'agrandir


Des informations sur le pays si cela vous intéresse :
Le Kirghizistan aussi appelé le Kirghizstan, la Kirghizie ou encore la Kirguizie 
Lire la suite... 


 

54ème étape, Ulugqat (Chine) – Noura, Kirghizistan (N 39° 38’ ; E 73° 52’), 170 Km dont 13 à vélo.

Pour des raisons de gestion de passage de frontière assez compliquée, la direction du PPL 2012 a décidé de modifier le planning des étapes et d’en faire deux en une, mais en car… Même s’il y a quelques regrets chez les cyclos, au fond d’eux même, ils se disent que c’est l’occasion pour se reposer un peu, et nous en avons tous besoin. Ce matin, nous sommes prêts de bonne heure, lever à 7H30, pour être tôt, 9H30, à la douane qui est depuis peu à Ulugqat, à 160 kilomètres de la frontière réelle. Oui, on nous a promis des moments d’attente et expressément demandé de se montrer très patient. A 10H, les fonctionnaires locaux arrivent, eh oui, toujours ces fameuses deux heures de décalage… S’en suit ensuite une série de formalité, avec cinq contrôles de passeport sur une cinquantaine de mètres et tout cela pour 90 personnes environ, nos cyclos chinois n’étant pas là car ils sont repartis chercher leur visa pour le Kazakhstan, ils ne l’ont toujours pas. Nous sommes autorisés à poursuivre notre chemin, en car, vers la frontière aux alentours de 11H30, en pensant avoir fait le plus dur. En réalité, les 170 km se feront sur une route défoncée, une vraie piste, je me suis cogné pour ma part cinq fois la tête au plafond, il est vrai que je n’avais pas forcément la bonne place en étant au fond… Donc, adieu sieste et repos dans ces petits cars, au nombre de cinq pour toute l’équipe, conduits par des chauffeurs chinois, virtuoses du volant, au moment d’éviter les trous et autres pièges de ce genre... Et je ne vous parle pas de la poussière que l’on avalait à l’intérieur même des véhicules, pour arriver enfin à la frontière proprement dite et encore attendre que toute l’expédition se regroupe car nos véhicules français ne roulent pas à la même vitesse, il faut, à juste titre, penser à les préserver, la route est encore longue. Trois nouveaux contrôles de passeport pour passer enfin réellement cette frontière à vélo vers 18H30 et pénétrer enfin sur le territoire Kirghizistan où un seul examen de notre passeport fut nécessaire après une attente dans le vent et le froid qui pointait, car nous étions en altitude.
L’arrivée à Noura se fera de nuit, tous fourbus et courbaturés, la fin du repas et le début du repos vers minuit, heure Kirghize,  nous aurions préféré au final, une étape de vélo normale, pour tout vous dire…